On tombe vite sous le charme de l’île d’Aphrodite avec son château médiéval en église byzantine, de monastère en théâtre antique, de forêt de cèdres en plage peuplée de tortues de mer. Chypre, tantôt maritime tantôt montagneuse, tantôt hellénique tantôt orientale, conserve un patrimoine gréco-romain et byzantin. Aussi appelé l’île de l’amour, comme son nom l’indique, les couples y passent du temps pour une balade romantique.
L’île de l’amour
L’île est jalonnée de sites archéologiques : panthéon gréco-romain de Paphos, site néolithique de Choirokoitia, site archéologique de Kourion, témoin d’un palimpseste de civilisations… Les églises coiffées de dômes regorgent quant à elles d’icônes, de fresques et mosaïques de toute beauté.
Chypre, cette île bénie des dieux est le lieu idéal pour se lancer sur les pas de la déesse de l’amour. Petra tou Romiou est le lieu de naissance de la légendaire d’Aphrodite. On voit un décor d’Éden à la hauteur de la belle. La plage est fermée par deux immenses rochers surgissant des eaux claires. Divin… lorsque le site n’est pas envahi par le commun des mortels. Le pèlerinage païen se poursuit au sanctuaire de Palai Paphos, et aux bains d’Aphrodite. Il s’agit d’un bassin d’eau douce dans lequel se jette une petite cascade, considérée comme une fontaine de jouvence. Un périple régénérant à plus d’un titre.
Un jour, la belle Aphrodite, alias Vénus-Astarté, sortit toute nue de l’écume de la mer à Petra tou Romiou. Chypre, toujours ensoleillée, a conservé le souvenir de la déesse de l’Amour et de ses nombreux amants.
Mosaïques de toute beauté et sanctuaires sacrés en bordure d’une mer bleue ou turquoise, fresques et icônes autour de villages fleuris sont les rendez-vous de la belle Aphrodite mais aussi parfait pour faire une balade romantique.
Sa beauté rend fou
Trop de beauté provoque et Aphrodite, déesse de l’Amour, est au cœur de bien des drames. Aphrodite est mariée au très laid Héphaïstos (Vulcain), et elle le trompe allègrement. Et cela avec les dieux Arès (Mars) dont elle aura Éros (Cupidon), Dionysos, Hermès et Poséidon. Et Anchise et Adonis parmi les mortels. Ensuite, désignée par la pomme d’or de Pâris comme la plus belle des femmes, elle était la cause de la guerre de Troie.
Mais Aphrodite est aussi connu étant la déesse de la fécondité et fertilise les champs. Son culte fut si réputé à Chypre, au sanctuaire de Palea Pafos de Kouklia, que les bateaux affluaient au port de Pafos des quatre coins de la Méditerranée orientale. Se tenait des orgies nocturnes et « dionysiaques ». Les hommes payaient pour déflorer de jeunes vestales. Mais comme l’acte était sacré, elles pouvaient quand même se marier par la suite… Ces cérémonies avaient un succès mais il fut aboli par l’empereur byzantin Théodore et un tremblement de terre fit le reste au IVe siècle.
« Je chanterai Kythéréiè née dans Kypros et qui fait de doux présents aux mortels. Son visage charmant sourit toujours, et elle porte la fleur aimable de la jeunesse. Salut, Déesse qui commande à Salamis bien bâtie et à Kypros entière ! » (Homère, Hymne à Aphrodite, traduit par Leconte de Lisle, 1868).