Directeur de recherche à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, INSERM, de Limoges, le Professeur Patrick Legembre est spécialisé dans la recherche sur les cancers liés aux récepteurs cellulaires et leurs ligands, en particulier le cancer du sein.
Son parcours scientifique
Pr. Patrick Legembre est née à Évry le 1er octobre 1974. Il conduit ses études supérieures à l’université de Bordeaux jusqu’à l’obtention du doctorat en 2002. Il commence sa carrière académique à l’université de Chicago avec un post-doctorat. Son directeur de thèse est le Professeur Marcus Peter. Il y étudie la mort cellulaire programmée induite par l’activation de récepteurs cellulaires par leurs ligands.
Pr. Legembre intègre l’INSERM de Bordeaux en 2005 en tant qu’assistant professeur. En 2010, il brigue le poste de directeur de recherche à la Ligue Contre le Cancer de l’institut Eugène Marquis à Rennes, affiliée à l’INSERM. Il est l’un des plus jeunes chercheurs à atteindre ce poste. En février 2020, il devient le nouveau directeur de recherche à l’INSERM de Limoges.
Ses recherches contre le cancer
Pr. Patrick Legembre travaille sur les récepteurs cellulaires et leurs ligands, nommés CD95 et CD95L, qui induisent l’apoptose à l’origine du lupus érythémateux disséminé et l’apparition de métastases chez les patientes atteintes du cancer du sein. Avec son équipe, le Professeur Legembre développe un traitement inhibant l’action du récepteur CD95 impliqué dans la mort cellulaire lié au cancer du sein.
En 2018, ils publient dans le journal Nature Chemical Biology leurs résultats sur le blocage du ligand CD95L sur des souris atteintes du lupus.
« Si l’on retrouve un fort taux de cl-CD95L dans le sérum d’une patiente atteinte du cancer du sein triple négatif, alors les cliniciens pourraient envisager d’associer au traitement classique par chimiothérapie, une molécule inhibant l’action du récepteur CD95. [Ce qui réduirait les risques de métastases]. Ce co-traitement est d’autant plus envisageable qu’il existe déjà une molécule inhibitrice du CD95 utilisée pour d’autres affections et bien tolérée par les patients. », nous explique le Pr. Patrick Legembre.
En 2018, 8 459 femmes ont été touchées par le cancer du sein en France métropolitaine.
Ses travaux et reconnaissances scientifiques
Pr. Patrick Legembre a publié avec son équipe une soixantaine d’articles scientifiques dans des conférences et journaux nationaux et internationaux de grandes renommés.
Le professeur Legembre a écrit en 2018 un ouvrage intitulé « CD95 : Methods and Protocols » dans lequel il développe ses recherches sur la maladie.
Il s’est vu décerner plusieurs récompenses nationales, telles que le prix « Jean Valade » de la Fondation de France en 2018 et le prix « Avenir Ruban Rose », en 2016, en soutien des efforts de la recherche pour ses travaux sur le cancer du sein.
Membre des sociétés scientifiques et académiques National Ligue Contre Le Cancer Council de 2013 à 2017 et National INSERM scientific council de 2008 à 2012, Pr. Patrick Legembre a aussi été éditeur associé au journal Recent Patents on Anti-Cancer Drug Discovery.
Enfin, le professeur Legembre est titulaire de plusieurs brevets :
- Compositions for potentiating apoptosis signals in tumour cells, 2010,
- Methods for predicting and preventing metastasis in triple negative breast cancers, 2014,
- Methods and pharmaceutical compositions for reducing cd95-mediated cell motility, 2015,
- Peptides and uses thereof for reducing cd95-mediated cell motility, 2017,
- Procédés et compositions pharmaceutiques pour réduire la motilité cellulaire médiée par CD95, 2018.